L’essentiel de nos actions pour l’année 2017 s’est concentré sur le Népal, et le village de Faskot.
France CORROYEZ, fondatrice et présidente de l’association, s’était rendue au Népal en août 2015 afin d’évaluer les besoins sur place aux côtés de notre ami et contact local Panta Raj. C’est dans le village de Faskot (district de Kavrepalanchowk), à une quarantaine de kms de Kathmandu, que nous avions choisi d’implanter notre 1ère mission d’aide. Ce petit village rural, situé à 1800 m d’altitude, est composé de 26 maisons (environ 150 personnes), issues de différentes ethnies (principalement Tamang, mais aussi Chhetri). La majorité des villageois cultivent la terre, la plupart des jeunes hommes ont dû quitter le village pour partir en ville ou à l’étranger car la vie est très rude et la culture de la terre ne suffit pas à faire vivre les familles. La grande majorité des habitants restant à Faskot sont des personnes âgées, des femmes et des enfants.
Le projet initial, après concertation avec Panta, était de pouvoir fournir au village une alimentation électrique durable via l’équipement des 26 maisons en panneaux solaires. En effet, depuis des décennies, l’apport en électricité est un problème majeur au Népal. Installations vétustes, corruption des cadres et dirigeants de la société qui fournit l’électricité aux particuliers et aux industries, manque de volonté du gouvernement en place pour mettre un terme à des pratiques illégales…. Il se trouve que dans le même temps où nous étions en train de réfléchir à ce projet puis de le lancer de façon effective, la situation s’est considérablement améliorée, grâce à des changements intervenus au sein du gouvernement et de la société nationale d’apport en électricité, ainsi que la volonté de promouvoir les centrales hydrauliques et l’énergie solaire d’un point de vue gouvernemental.
Après concertation avec les villageois, il a semblé plus judicieux à Panta de nous informer de cette nouvelle donnée, et de réfléchir tous ensemble à ce qui pourrait être plus à même de répondre à un besoin prioritaire de la population, l’apport en électricité n’étant plus l’urgence pour le moment, même si la situation reste précaire.
Nous avons donc validé le projet proposé par Panta et les villageois, à savoir le soutien à 2 écoles du village, l’école Bal Chetna (école publique du village) et l’école Tu Che Che (école communautaire de l’ethnie Tamang).
La totalité des fonds récoltés lors de l’opération de financement participatif lancée à l’automne 2016 et ayant permis de recueillir plus de 6000 euros a été reversée à Panta pour le financement des projets suivants :
- Ecole Bal Chetna: construction de toilettes pour les élèves, fournitures scolaires (matériel d’enseignement pour les professeurs, et matériel scolaire pour les élèves) et matériel sportif. Coût total : 238 820 NPR/2126 euros
- Ecole Tu Che Che: construction de toilettes pour les élèves/enseignants, construction d’une salle de classe supplémentaire pour les élèves les plus jeunes, fournitures scolaires (matériel d’enseignement pour les professeurs, et matériel scolaire pour les élèves) et matériel sportif. Coût total : 474 740 NPR/4224 euros
Les fonds collectés ont été versés à Panta au printemps 2017. Le matériel scolaire a été acheté et transmis en plusieurs fois aux 2 écoles, entre avril et octobre 2017.
L’inauguration des toilettes des 2 écoles et du bâtiment supplémentaire à Tu Che Che s’est faite juste après Diwali, fin octobre 2017.
Concernant les écoles Saddhamma à Bodhgaya dans l’état du Bihar en Inde, les nouvelles n’étaient pas bonnes dernièrement, car faute de subventions de la part des instances locales et gouvernementales en Inde, la famille Mishra ne pouvait plus faire fonctionner l’école sur ses seuls deniers. Et de notre côté, malgré l’aide ponctuelle apportée, nous avions fait le choix de privilégier le projet au Népal, pensant que la situation post séisme était plus précaire. Pour le moment, les écoles ne fonctionnent plus, mais le projet de Saddhamma est bien évidemment de rouvrir ces écoles au plus vite. Je suis en contact avec Navneet Kumar Mishra, le fondateur de Saddhamma, et nous allons réfléchir ensemble au meilleur moyen à mettre en œuvre pour faire fonctionner de nouveau ces écoles au plus vite, d’abord celle de Bodhgaya, puis celle de Bela.
En termes de rescrit fiscal, permettant aux donateurs de bénéficier d’une réduction d’impôts, nous allons présenter de nouveau le dossier début 2018 devant la commission qui gère cela au niveau de la direction des finances publiques. Le reproche qui nous avait été adressée l’an dernier (pas de projets effectivement réalisé) ne pourra plus nous être fait cette fois-ci puisque le projet à Faskot est achevé.
A moyen terme, je souhaite pouvoir me rendre en Inde et au Népal courant 2018 afin de faire un point précis sur place de la situation avec nos contacts locaux (Navneet en Inde et Panta au Népal), ceci afin d’évaluer les besoins et la faisabilité de nos actions futures.
Je propose de ne pas valider de projet tant que l’un ou l’autre des membres du bureau ne s’est pas rendu sur place, ceci afin d’éviter des erreurs de compréhension ou d’interprétation de la situation sur place.
Selon ce que me dira Navneet, il sera néanmoins possible je pense de mettre en place l’opération de parrainage non nominatif pour les élèves, si tant est que l’activité éducative mise en place depuis 2010 puisse reprendre. Cette opération de parrainage sera à évaluer aussi pour les élèves des écoles népalaises à Faskot.