Après une année 2018 chargée d’un point de vue professionnel (j’ai quitté mon poste d’infirmière à l’hôpital pour me former à l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, et m’installer en libéral en tant que praticienne en Ayurveda à Paris), je peux enfin souffler un peu et réinvestir du temps et de l’énergie pour les projets de l’association que j’avais laissés en suspens pendant quelques mois.
Je vais aller passer 1 mois au Népal et en Inde cet été, dont 3 semaines au Népal avec mon ami Panta Raj. Afin de préparer au mieux ce séjour, nous avons réfléchi ensemble aux besoins actuels des habitants du village de Faskot (40 kms au sud est de Kathmandu, soit environ 3h de bus). Pour mémoire, notre projet précédent avait consisté à apporter une aide financière à 2 écoles du village afin de construire des toilettes ainsi qu’un bâtiment supplémentaire pour l’une des écoles. Nous avions aussi participé à l’achat de matériel scolaire et sportif pour ces écoles.
Le projet auquel a réfléchi Panta et dont il m’a fait part consiste à permettre aux familles des élèves de ces écoles, dont la plupart sont de l’ethnie Tamang, de subvenir à leurs besoins de façon la plus autonome possible, sans avoir besoin d’attendre l’aide du gouvernement ou d’éventuels soutiens étrangers.
Les Tamang forment la 2ème ethnie la plus importante au Népal (environ 5,5% de la population népalaise), après les Magar. Ils sont de culture tibéto-birmane, et vivent principalement dans les collines autour de Kathmandu. Ils sont donc très présents dans le district de Kavrepalanchowk, auquel appartient le village de Faskot.
Tamang signifie en tibétain vendeur de chevaux (Ta : cheval et Mang : vendeur). Ils parlent majoritairement le Tamang (très proche du tibétain), mais aussi le nepali. Ils sont traditionnellement bouddhistes.
La plupart d’entre eux vivent dans des conditions difficiles, sans être très bien intégrés à la population népalaise locale. Ils sont demeurés très pauvres, et travaillent le plus souvent la terre, avec un rendement et des résultats très médiocres qui ne permettent pas de faire vivre les familles convenablement. Avec le développement du tourisme, certains d’entre eux se sont spécialisés dans la confection d’artisanat tibétain comme les Tangkas, ces magnifiques tentures bouddistes qui ornent les temples et les maisons au Tibet. Certains sont aussi chauffeurs de rickshaws dans la vallée de Kathmandu.
Les Tamang sont parfois récalcitrants à envoyer les enfants à l’école, car ils ont besoin de main d’œuvre pour travailler dans les champs. En leur offrant une formation et un package de départ, nous leur donnons la possibilité de démarrer une activité différente qui leur assurera un revenu fixe et durable.
Le projet consisterait à mettre en place un élevage de poulets (chicken farming), d’abeilles et de lapins. Mais sans formation, acheter le matériel et les animaux ne sert à rien, en quelques semaines tout sera gâché.
Il est vraiment important de transmettre à chacun, que ce soit les enfants comme les parents, l’importance de l’éducation et de la santé pour vivre mieux. Cette formation permettra aux familles de bien intégrer ces données, et d’être partie prenante du programme.
Pour cette formation, nous ferons appel à des personnes qui connaissent à la fois ce type d’élevage, et qui sont aptes à transmettre ces informations à la population Tamang, dans leur langue, avec leurs codes culturels. C’est la condition sine qua non pour que çà fonctionne.
Le programme de formation aura lieu à Dulhikel, le chef lieu du district de Kavre. Il faut prévoir 2 jours/1 nuit sur place.
Budget à prévoir :
- Chicken farming (élevage de poulets), environ 8-10 poulets : 60 000 NPR soit environ 463 €
- Bee keeping (abeilles), environ 3 ruches : 40 000 NPR soit environ 308€ (il faut prévoir des ruches supportant le froid, car Faskot est situé à 1800 m d’altitude donc des ruches comme celles que nous avons ici en France sont trop fragiles pour le climat népalais)
- Rabbit farming (lapins), environ 5-6 lapins : 40 à 45 000 NPR soit entre 308 et 347€
- Formation 2 jours/1 nuit à Dulhikel, 15-20 participants comprenant hébergement, repas, dédommagement pour les formateurs) : entre 50 et 60 000 NPR soit environ 386 à 463€
Donc au total, le budget global se situe entre 1465 et 1581€.
L’association dispose de fonds propres dont une partie va servir à financer ce projet. J’ai toute confiance en Panta, et je sais que sa grande connaissance du terrain et des besoins locaux lui permettent de cibler au mieux les attentes de la population de Faskot.
Je fais donc appel à votre générosité pour nous aider à mener à bien ce nouveau projet. Les fonds peuvent être versés directement sur le compte de l’Association, dans ce cas je vous transmettrai l’IBAN/RIB par email.
J’ai aussi crée une cagnotte sur Leetchi, à laquelle vous pouvez accéder via ce lien : https://www.leetchi.com/fr/c/rGQv4ejw
N’hésitez pas à en parler autour de vous et à partager le lien de la cagnotte. On le dit souvent, mais il est utile de le répéter : il n’y a pas de petit don, chaque euro est important et sera utilisé à bon escient par Panta et moi-même, lors de ma venue à Faskot au mois d’Août prochain.